[Annulée] Tarz

Il faisait sombre et une pluie torrentielle tombait sur la région de Bonta. On vint taper à la porte du sanctuaire. Le veilleur de nuit, étonné qu'on vienne troubler sa tranquillité aussi tard, alla prudemment au seuil de la grande porte en bois :
_"Hum, oui? Qui est-ce? dit le vieil homme d'un ton incertain.
_ Je viens parler à Nel, meneuse du clan des Archangels. répondit une voie grave.
_ Désolé le sanctuaire est fermé et Nel n'est pas ici."
Après un léger silence, l'inconnu reprit :
_"Dans ce cas puis-je entrer me mettre à l'abri s'il vous plaît?" demanda-t-il.
Le vieillard s'interrogea un temps, et entrouvrit la porte avec méfiance. C'est alors qu'il vit dans l'obscurité de la tempête cette silhouette noire imposante accompagnée d'une dragodinde étincelante :
_"N'ayez crainte de moi, je viens en ami" dit l'ombre d'un ton rassurant.
Sur cette parole, le veilleur laissa entrer l'inconnu tout en restant sur ses gardes. En refermant la porte, il remarqua d'étranges et riches ornements sur l'équipement de la monture. Il lui semblait s'agir d'une personne de haut rang mais son allure en disait le contraire.
Alors que le vieil homme remettait du bois dans le feu, l'étrange inconnu commença à se dévêtir. Il défit les reliures de son masque en cuir sombre qui recouvrait toute sa tête, découvrant ainsi sa grosse chevelure blonde lumineuse. Lorsque le vieillard se retourna il put enfin voir le visage de cet étrange individu sorti de nulle part. Cette chevelure brillante ne pouvait appartenir qu'à un Sadida de haut rang :
_"Mais qui êtes-vous et que venez-vous faire ici à cette heure?" insista le veilleur.
C'est alors que le Sadida enleva sa grande cape trempée laissant apparaître sa peau blanche et deux immenses et resplendissantes ailes blanches, et tout en respectant le vieillard il prononça ces mots :
_"Je suis Tarz, fils du Seigneur Zart, souverain de la Forêt oubliée, et sous sa volonté il m'envoie auprès de vous pour combattre l'Axe du Mal."
Le vieil homme surpris resta muet.
_"Cher ami, va donc prévenir les tiens de mon allégeance aux Archangels." dit le prince.
Sans plus tarder, le vieillard courut prévenir ses amis, laissant le Sadida seul avec sa monture.

Hurgo passa par la et vit la candidature, elle l'examina et y déposa un parchemint.

Citation :

Bien le Bonjour Tarz,

Ta demande a été transféré dans Nos Alcôves Secrètes, nous allons l'étudier.

En attendant, je te propose de lire ces 2 parchemins.
- Nos Evangiles qui te montreront qui nous sommes.
- Un petit entretien avec un Archange.


Après ça, je te conseille fortement de contacter d'autres AA pour faire plus amples connaissances.

A bientôt Hurgo.

Voyant cette jeune femme arriver, Tarz se leva et fit un signe de tête en guise de salutation. Alors que Hurgo lisait le rapport fait sur l'allégeance du prince, ce dernier ouvrit un tube en or et orné de pierres précieuses, et il en sortit un parchemin roulé et soigneusement scellé. Ce parchemin était un message de son père s'adressant aux Archanges :

[quote]Chers amis Archanges,

Je vous écris en ces moments décisifs où l'influence démoniaque est en plein essor. Il y a environ trois semaines, notre cité a essuyé cinq attaques consécutives de l'Alliance des peuples de Sidimote. Nous sommes sortis vainqueurs mais je crains que les serviteurs du Mal préparent une attaque ultime. Leur puissance s'accroît de jour en jour et nos peuples en pâtissent lourdement. Je sais que vous faites tout votre possible pour contenir l'extension de cette puissance destructrice, et pour vous appuyer, je vous envoie l'un de mes meilleurs guerriers qui est aussi mon cher et unique fils, Tarz. Toute ma sagesse et mon courage résident en lui et il a déjà combattu maintes fois. Sachez que tout notre peuple compte sur vous et vous encourage dans votre périple, et nous espérons que notre aide sera la bienvenue parmi vous.

Je vous salue Archanges ainsi que toute notre coté.
Zart, Seigneur de la Forêt oubliée.[quote]

Le jeune prince interpella Hurgo :
_"S'il vous plaît, Seigneuresse, prenez ce parchemin et transmettez son message à vos compagnons."
Il déposa délicatement le parchemin entre les mains de la jeune femme et se dirigea vers la porte. Il se tourna un moment et dit :
_"J'ai un petit détail a régler dans la région, je serai de retour dans très peu de temps. Au revoir chère Demoiselle."
Il enfila son masque sombre et remit sa cape autour de lui. Il caressa un instant sa monture et lui murmura quelques paroles que Hurgo ne pouvait pas comprendre. Il ouvrit la grande porte d'un geste sûr et disparût dans un épais brouillard.

- Vous êtes sûr ? Il s'est présenté comme le fils d'un Seigneur ?

Le garde eut l'air amusé de l'étonnement de Nel et hocha la tête.

- Par contre il faudra le prévenir que vous n'êtes plus Meneuse mais Conseillère, Alicia risque de mal le prendre, son mandat est récent mais c'est pas vraiment une raison.
- Ah, en effet. Merci de me prévenir. Le leg du pouvoir n'est pas toujours facile... ^^'

Le garde toussota, ravalant juste à temps une plaisanterie qui aurait pu être mal perçue.

- En tous cas, il était impressionnant. Raide comme un piquet et fier comme un bar-taverne, et avec une sacrée prestance. Croyez-moi Oracle, j'avais pas vu ça depuis la visite du conseiller Bartelby, et ça commence à dater. Et puis une monture, vous en seriez jalouse.
- Il serait là sous les ordres de son père, pour nous épauler ? Sans doute une espèce de tradition initiatique... Il a dit quand il reviendrait ?
- Il faut voir ça avec Dame Hurgo, c'est elle qui l'a accueilli.
- Houla, tu me fais peur... a-t-elle respecté les protocoles d'usage ?
- Hum... vous connaissez Hurgo, Dame Nel. Elle n'est pas vraiment à prendre des pincettes, mais elle vexe pas les gens pour autant, un sourire et ça passe.
- J'espère, j'espère. Bien, s'il revient n'hésitez pas à m'appeler, même si je suis au laboratoire ou aux enclos.
- Je passerai le message. Je dois repasser à la Milice, le soldat Allwale me remplacera.
- Bien, merci encore. Oh, j'oubliais, ta commande.

Nel tendit au soldat une petite bourse dont dépassait deux petites fioles.

- Donne ça à ta petite, elle devrait être remise rapidement.
- Merci, je n'osais pas vous le rappeler. Elle viendra vous remercier elle-même dès qu'elle sera d'aplomb !
- J'y compte bien. ^^

Le soldat salua et quitta la salle, laissant Nel.
Le Seigneur Zart, de la Forêt Oubliée... elle n'en avait jamais entendu parler. Elle nota ces noms sur un carnet, et se promit de faire quelques recherches à la Bibliothèque de Bonta.

L'éni qui faisait une pause de bricolage, passa dans la chapelle et déposa un méssage à l'intention du prince.

Citation :

Bonjour,

Prince Tarz, j'espère que vous avez fait bon voyage et que votre contrée va biens. Je viens aux nouvelles de se qui se passe chez vous, et par la même occasion prendre des votres. En attente de bonne nouvelle de votre part.


Amicalement Hurgo.

L'éni repartit bricoler de plus belle.

C'était le crépuscule, le veilleur de nuit allait refermer la porte du sanctuaire quand un bwak vint soudainement se poser sur le rebord de la fenêtre. Le vieillard rassembla des miettes de pains sur la tables et les déposa délicatement prêt du petit animal. Il vit alors un parchemain attaché à une patte de l'oiseau. Il prit délicatement le parchemin laissant le bwak reprendre ses forces. Ce parchemin doré sur les bord et le sceau si soigneusement dessiné ne lui semblaient pas inconnus. Il déroula le parchemin et lit :

Citation :

Chers Archanges,

En arrivant aux portes de ma cité, j'ai découvert une abomination. Cette cité et cette forêt dans lesquelles j'avais grandis ne ressemblaient plus à celles que j'avais laissé à mon départ. On ne rentrait plus dans la cité par sa magnifique porte sculptée mais par un tas de ruines couvertes de sang et rongées par les flammes. J'ai compris en voyant les étendarts et les cadavres des soldats du mal ce qu'il s'était passé. A l'aide que quelques survivants, j'ai cherché dans les ruines ma famille dans l'espoir de les retrouver en vie. Hélas, dans un abri de fortune, j'y ai découvert mon frère et mon père agonisant dans ses bras. Mon père est mort quelques heures après, les soins primitifs qu'on lui apportait ne suffisait pas. Aujourd'hui, ma priorité est de trouver les responsables de ce massacre et de leur faire payer de leur sang cet acte sans mot pour le qualifié, en l'honneur de ces Sadidas et de ces enfants morts dans d'atroces souffrances. Je chevaucherai toutes les contrées de ce monde pour venger mon peuple et mon père.
Je vous dis adieu, archanges, et je ne pourrai vous rejoindre. Que les dieux veillent sur vous et vous bénissent. Au revoir.

Tarz.

Le vieillard attacha le parchemin à sa ceinture et referma les portes du sanctuaire. Le bwak prit son envol appeuré par les craquements des portes se refermant...